La périchole

L’opéra bouffe ou opérette, vous connaissez ? Pour la 2e fois de ma vie, j’ai eu cette occasion, assister à une représentation avec nul autre que La périchole de Jacques Offenbach.

Mais qu’est-ce que de l’opéra bouffe : c’est un opéra italien de sujet comique, principalement défini par ses structures. Généralement en 2 actes, il est bâti sur l’alternance du récitatif secco et de l’aria, mais comporte aussi des duos, ensembles, et au moins un final concertant, ce qui, à l’origine, le différenciait de l’opéra séria.

À Lima, au XVIIIe siècle, une chanteuse des rues, la Périchole (Rosalie Lane Lépine), et son amant Piquillo(Thomas Vinal) mènent une existence sans le sou. Le Vice-Roi Don Andrès de Ribeira participe incognito à une fête populaire de quartier, devant le cabaret des Trois Cousines (Léa Jourdain, Natacha Demers et Genevieve Bastien). Tout le quartier (le cœur de l’opéra bouffe de Québec) à le cœur à la fête. Bien qu’il ait reconnu le vice-roi, il feint l’ignorance. C’est ainsi que débute le spectacle et nous voici tout de suite pris dans un tourbillon d’énergie et bonne humeur. La joie des artistes d’être sur scène est communicative.

Rosalie Lane Lépine, Thomas Vinal

Notre vice-roi (Geoffroy Salvas) remarque la jeune femme morte de faim et lui propose de l’emmener à la Cour. Voyant là un moyen de sortir de la misère, la périchole accepte et laisse une touchante lettre d’adieu à Piquillo, lui promettant de lui rester fidèle. Problème, pour pouvoir intégrer la cour et devenir la favorite du vice-roi se doit d’être mariée.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Don Pedro (Éric Thériault) et Panatellas (Alexandre Iannuzzi), décident de la marier avec le premier inconnu qu’ils trouvent. Ce dernier ivre mort, ne comprend pas ce qu’il lui arrive. Vous devenez bien que ce n’est nul autre que PI – QUI -LLO.

Geoffroy Salvas, Éric Thériault,Alexandre Iannuzzi

Quand il recouvre sa lucidité, il injective la périchole de cette trahison. Puni, il est jeté au cachot des « maris récalcitrants ». Après une série de quiproquos, il parviendra à s’échapper avec la Périchole qui n’a pas cessé de l’aimer.

Pour mettre en scène tout ce joli petit monde, l’OBQ a fait appel à Alain Zouvi. Le contrat est rempli. On ne s’ennuie pas une minute. Le public aime tant qu’il a souvent eu envie d’applaudir, mais on ne lui en laisse pas le temps durant le premier acte. On sent que cela a été pris en considération au 2e. Merci à Alain Zouvi et Simon Fournier (directeur artistique et musical) pour ses quelques secondes d’applaudissements, nous permettant d’exprimer la joie que nous ressentions devant les situations comiques et autres moments de chants magnifiques interprétés par toute la troupe. Ils sont tous excellents, mais celle qui m’a particulièrement fait rire avec sa gestuelle et ses mimiques est Natacha Demers.

Natache Demers

Ce type de spectacle fait énormément de bien. Il en faudrait plus, plus souvent !

Alors, si vous aussi avez envie de joie allez au théâtre des muses de la maison des arts de Laval. Tout ne peut pas se passer à Montréal. Il y a un grand stationnement ou à une petite dizaine de minutes à pied du métro Montmorency. Il reste encore 3 représentations : 3,4 et 5 novembre 2023.

Billeterie

Crédit photos : opéra bouffe de Québec

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