Membrane

Cette pièce est l’adaptation par Rébecca Déraspe du livre de l’auteur taïwanais Chi Ta-Wei.


L’histoire est celle de Momo, une jeune esthéticienne douée dans son domaine. Elle vit dans une ville sous-marine sur Terre. L’Homme a donc fini par détruire la planète. Impossible de vivre dehors à cause de la température, notre peau n’y résisterai pas. Momo, propose à ses patients de leur appliquer sur la peau une M-Skin : une membrane extraordinaire qui permet de protéger parfaitement la peau contre les agressions extérieures.


Aujourd’hui Momo a 30 ans. Enfant, elle fut atteinte par un virus d’un genre nouveau. Il en ressort de multiples transplantations d’organes artificiels. Pendant 3 ans elle a dû vivre dans une bulle ce qui l’a rendue solitaire et marginale. De plus cela fait 20 ans qu’elle n’a pas vu sa mère. Et c’est aujourd’hui que celle-ci décide de reprendre contact.

S’il est rare de voir de la science-fiction au théâtre, je reste mitigé sur cette pièce. Mais aucunement par la mise en scène. Elle est tout simplement magistrale. Cédric Delorme-Bouchard signe là une grande mise en scène. Là où le bât blesse, c’est le sentiment de longueur. On ressort après 1h30 et on a une impression de bien plus.


Choix fut décidé que les comédiens sur scène (Larissa Corriveau, Evelyne de la Chenelière, Pascale Drevillon, Marie-Christine Lê-Huu, Sébastien René, Ines Talbi) se déplaceraient lentement, ne feraient aucun grand mouvement, parleraient calmement sur un rythme assez monocorde. Cela apporte une atmosphère à la pièce auquel on adhère, mais qu’il aurait fallu contre-balancer et omettant, peut-être ne pas tout raconter du livre. La partie ou Momo (Larissa Corriveau) joue avec son ami Andy (Sébastien René) est peut utile en soi. On aurait pu intégrer ce personnage qui a un rôle dans l’histoire autrement.

Ce que Momo ne révèle pas à ses patients, c’est que grâce à la M-Skin, elle connaît tout de leur intimité la plus profonde et peut vivre leurs expériences charnelles. Elle se servira de cela auprès de sa mère pour autre chose. C’est là ou je ne vous en dis pas plus.

Plusieurs sujets sont abordés dans ce livre écrit il y a plus de 20 ans : crise climatique, grande transformation mondiale, rapports à la sexualité, au genre, aux technologies… si dans un livre cela peut se traiter, peut-être est-ce un peu trop pour une pièce.

Billetterie

Crédit : Maxim Paré Fortin

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