Polaris

Aujourd’hui arrive enfin en salle Polaris, de Kirsten Carthew. Si d’habitude les prix ne me font pas aller voir un film je reconnais que tous ceux qu’il a engrangés depuis un an sont mérités : sélection dans de nombreux festivals à travers le monde : Pays-Bas, Royaume-Uni, Espagne, États-Unis, et plusieurs autres. Le film a aussi remporté plusieurs prix.

Nous sommes projetés en l’an 2144, la Terre sombre dans une nouvelle ère glaciaire. Sumi (Viva Lee), une enfant humaine élevée par une ourse polaire, échappe de justesse à la capture par les Morads, des trappeuses sanguinaires qui règnent sur le territoire. Se retrouvant seule face à l’immense paysage hivernal, Sumi découvre la « Fille de la glace » : une amitié improbable se forge alors et, ensemble, elles devront affronter les Morads afin de poursuivre leur quête vers la dernière étoile qui brille, Polaris.

Au travers cette histoire d’amitié,Kirsten Carthew distille quelques réflexions. Que va-t-il advenir de notre planète si nous ne faisons rien maintenant. On comprend via les vestiges industriels dans lequel vivent les Morads que c’est l’humain qui a anéanti la planète.

Autre thème le patriarcat. Il est enfin mort. En effet, que des femmes dans le film, mais seront nous offrir un monde meilleur pour autant ? Certaines veulent imposer leur loi.

La jeune actrice Viva Lee est époustouflante. Elle est de toutes les scènes. Mais j’ai eu un coup de cœur pour Murielle Dutil qui lui viendra en aide. On ne l’attend pas du tout dans ce genre cinématographique. Ce fut un délice de l’y voir. Merci à elle d’avoir joué ce rôle,

Les raisons du succès sont multiples à mes yeux. Le film à un côté futuriste, dans un paysage superbe (le tournage fut effectué sur le territoire isolé du Yukon), avec pour fond une belle amitié le tout dans une langue inventée. Tout le monde peut y trouver son compte, jeune comme moins jeune. Vous ajoutez le fait qu’il porte à réfléchir. Que demander de plus ? Vivement le prochain long métrage de Kirsten Carthew.

Cela fait du bien de voir un film canadien si bien s’exporter. Alors que notre cinéma a eu le vent en poupe cet été, je ne peux vous conseiller de continuer en allant voir Polaris.

Distribeur : Filmoption International
Durée : 90 minutes

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