Notre petite mort

« On réalise qu’on tient des choses pour acquises dans la vie. Devenir mère fait partie de mes grands projets de vie, mais si cela ne fonctionne pas, quelle sera ma vie? »  

Ce propos tenu par Émilie Lajoie lors d’une entrevue avec Eugénie Lépine Blondeau est le sujet de sa première pièce notre petite mort.

Soyons honnête toute femme s’est posé la question.  Me voilà donc parti sous une petite neige d’un vendredi soir de mars au théâtre Prospero pour voir comment ce sujet encore peu traité sur les planches allait l’être.

En effet, Pascale et Martin (interprété par Simon Rousseau) apprennent que cette dernière ne pourra donner la vie. Dès lors, comment faire face à cela quand on a toujours cru être maman. L’acceptation ? Le déni ? Trouver un nouveau souffle pour sa vie ? Se tourner vers l’adoption ? assouvir sa dose de « maman » avec les enfants de nos proches ?

Mais il n’y a pas que Pascale qui doit faire un deuil. Martin, leur couple, les proches, comme la mère de Martin qui pensait être grand-mère un jour. Et comment réagir face à la douleur de Pascale ? Par les propos de la maman de Martin joué par la grande Sylvie Potvin, le spectateur réalisera que l’on peut blesser par maladresse.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire la comédienne et dramaturge Émilie Lajoie allège ce sujet lourd avec quelques pointes de légèreté dans l’écriture. Comment faisaient nos grand-mères sans mouche nez ? Le baby shower devenu un passage obligé, etc.
La mise en scène de Sophie Cadieux sur cette première écriture est tout à fait à propos. Enfin une pièce ou les acteurs ne déplacent les éléments de décors à 2 min.

Vous pouvez vous procurer vos billets en cliquant ici, pour une des représentations d’ici le 19 mars, mais je suis sûre que cette pièce aura une longue vie et Émilie Lajoie une grande carrière de dramaturge

Crédit photo : Annie Éthier

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