Le théâtre Denise Pelletier nous offre actuellement une pièce venant de la région de Moncton (via Caroline Bélisle qui y vit maintenant et les interprètes du Théâtre L’Escaouette de Moncton).
Sur scène 4 personnages. Hantée par les odeurs de son passé, Marie-Frédérique (Caroline Bélisle) est en quête d’un contact rassurant. Élodie (Frédérique Cyr-Deschênes), quant à elle, est aux prises avec de nouvelles phéromones. Arnaud (Ludger Beaulieu) aménage son habitat naturel, alors que Julie (Cassidy Lynn Gaudet) voit le sien envahi. Dans ce biotope, personne ne danse la même danse. Ce qui les relie le 5e personnage (Nicolas Dupuis) : un Gars du FedEx que personne ne prend la peine de remarquer.
voici la vidéo d’introduction.




Là vous vous dites, une autre pièce sur le mal-être de la nouvelle génération. Je vous répondrais, vous n’avez pas tort, mais n’y a-t-il pas moult histoire d’amour ? Là où la pièce se démarque, c’est par le vent de fraicheur qu’elle apporte avec le texte, savoureux à souhait.

À la fin de cette pièce de 65 min, aucun d’eux n’a tort ou raison. Caroline Bélisle n’essaie pas de trouver une solution, une vérité. Elle nous rappelle via le personnage de Fedex et les odeurs (le linge, les bougies, etc.) le mal-être aux relations pour cette génération habituée à parler via des claviers de tout genre. On a juste envie de les prendre dans nos bras pour leur faire un câlin.
Le Larousse donne à ce mot la définition suivante : nom masculin qui signifie : une odeur particulière que contractent les objets longtemps renfermés. Merci, Caroline, d’avoir ajouté un mot à mon dictionnaire personnel. Cela démontre cette fausse légèreté il y a beaucoup de travail. D’ailleurs depuis sa création, elle a remporté a remporté le prix Gratien-Gélinas en 2020, et finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général, catégorie Théâtre, 202 ainsi qu’aux Prix Antonine-Maillet-Acadie Vie, 2023. Entièrement mérité.
crédit photos : Mathieu Léger