Après avoir été envoutée par sa série télévisée Chouchou, eu un coup de cœur pour son autre série intitulée Six degrés (la 3e saison vient de terminer d’être tournée), et lu Pleurer au fond des mascottes, ma critique d’aujourd’hui portera sur L’enfant mascara de Simon Boulerice.Ce roman est destiné à un lectorat adolescent, mais l’adulte y trouve aussi son compte.

L’enfant mascara est inspiré d’un fait vécu dans une école secondaire californienne de la ville d’Oxnard où, en février 2008, un élève de 15 ans est assassiné par un camarade de classe. La cause du meurtre? La victime, Larry King, a demandé à un camarade de classe d’être son valentin. Le camarade n’ayant pas apprécié, il lui annonce son refus en le tuant de coups de couteau!
Écrit sous forme de journal intime, l’auteur décide d’imaginer ce qui se cachait dans la tête de Larry plusieurs semaines avant le jour fatidique. Enfant adopté, efféminé, vivant dans une famille défavorisée avec un père violent et homophobe, Larry lutte à tous les jours face à sa marginalité. Il porte des vêtements féminins qu’il se procure à la Salvation Army et arbore du mascara volé dans la trousse de maquillage de sa mère.
Écoutez Simon en parler dans la défunte quotidienne de la radio de Radio-Canada, animée par Marie-Louise Arseneault, Plus on est de fous, plus on lit! . lien de l’entrevue
Malgré la violence gratuite qui y sévit, je crois à la pertinence d’imposer ce genre de lecture dans les milieux scolaires afin de sensibiliser les jeunes contre l’homophobie et l’intimidation. Et j’espère que mon rêve n’est pas une utopie…
Editions : Leméac
Nombre de pages : 180