Le Monde en tête

Compagne du quotidien, la coiffe possède des fonctions pratiques comme protéger la tête du soleil et des intempéries. Elle peut également assurer une forme de protection contre les forces invisibles.

Le musée Pointe-à-Callière propose l’exposition Le Monde en tête collection Antoine de Galbert d’après un concept original du musée des Confluences de Lyon (France). Tout au lond du parcours c’est près de 300 coiffes qui nous sont présentées. Elles datent toutes du 19e et 20e siècle. Elles sont regroupées par thème et non pas de façon chronologique. En voici quelques-uns : du cheveu à la coiffe, protection physique et symbolique, affirmer son identité.

Antoine de Galbert qui était présent lors de l’inauguration de l’exposition qui sera ouverte au public jusqu’au 12 mars 2023 est un philanthrope. Fondateur de la Maison rouge, un centre d’art parisien, Antoine de Galbert est passionné d’art actuel. S’intéressant à la manière dont l’humanité se couvre la tête, il rassemble plus de 500 coiffes au fil d’une trentaine d’années de recherches. Ce sont d’abord les couleurs, les matières et les formes qui le guident dans ses choix. Par ses qualités à la fois documentaires et esthétiques, sa collection dévoile un univers riche d’histoires et d’approches culturelles variées. Il en fait don en 2017 au musée des Confluences de Lyon pour qu’elle soit montrée au public. Voici quelques unes des coiffes :

COIFFE
XXe siècle. Région du Rio Xingu, Brésil. Population kamayura (?). Plumes d’aras rouge, bleu et hyacinthe, fibres végétales. 21 x 19 x 28 cm..

CASQUETTE DE DANSE EN FORME DE RAIE XXe siècle. Péninsule de Gazelle, Nouvelle-Bretagne, Papouasie-Nouvelle-Guinée. Population gunantuna (tolaï). Bois, textile, coquillages, feuilles, pigments, papier. 16 x 37 x 54 cm.

CHAPEAU DE PROTECTION ET/OU RITUEL TANGGOI
Début du XXe siècle. Île de Bornéo, Indonésie et Malaisie. Population dayak. Fibres végétales, perles. 16 x 81 cm.

COIFFE DE CHEF MISANGO MAYAKA
Seconde moitié du XXe siècle. Provinces du Kwango, du Kwilu et du Kasaï, République démocratique du Congo. Populations pende, yaka, suku, tshokwe, lunda. Fibres végétales, perles, bois. 19 x 37 x 34 cm.

Mais une des plus belles selon moi et suremetnt pour beaucoup est celle ci : COIFFE DE MARIAGE D’HOMME TOPOR Début du XXIe siècle. État du Bengale-Occidental, Inde. Sholapith. 49 x 29 x 21 cm. Elle semble tellement fragile et que de détails.

« En contemplant ma collection de coiffes, j’ai le sentiment jubilatoire de faire le tour du monde, d’accomplir une sorte de voyage immobile, d’aventure intérieure et mentale comme on en fait parfois du fond de son lit. En fait, cette collection reflète une certaine forme de romantisme, nourrie par les lectures des récits des grands voyageurs. »

— Antoine de Galbert

Comme à chaque fois, le musée pointe à Callières à la une exposition riche en œuvres qui ravira petits et grands. Dans la multitude de coiffes présentées, certaines appartiennent au musée. Je souhaite autant de succès à cette expo, que leur précédente sur les Vikings, qui a battu des records. Garçon comme fille y trouveront leur compte. Il y a des coiffes guerrières ou de mariage. Grands-parents pourquoi ne pas y aller avec vos petits enfants ? Vous ajoutez cela un chocolat chaud dans le vieux port et voilà une journée qui restera longtemps gravé dans les mémoires.

Billeterie

Crédit photos : P. Desrochers

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