Le clone est triste

Déjà plusieurs années que la troupe du Théâtre du Futur roule leur succès « le clone est triste ». C’est seulement il y a peu que j’ai découvert cette pièce, complètement déjantée, basée sur une histoire loufoque, reprise actuellement au théâtre des écuries.

Le préambule est cette incompréhension entre les baby-boomers et les milléniaux.  Se greffe par extension la transmission entre les générations. Nous voici donc projetés en 2065. Les baby-boomers ont été envoyés sur la lune depuis des lunes, après un verdict unilatéral de Crime contre la Terre. Les générations suivantes leur reprochant, d’avoir abimé, et surtout rien fait pour protéger notre belle planète la Terre, leur clonage est décrété formellement interdit, « d’un coup qu’un boomer aurait l’odieuse idée de se cloner en cachette », le Monde ne s’en remettrait jamais.

Débarqué de nulle part Gilles Douillette baby-boomers est sur la Terre. Fugitif en cavale, il découvre qu’il est un clone. Mais de qui ? C’est alors que Le Club des Marquis, agence d’enquêteurs mondains, décide de mener l’enquête. Scène après scène les deux coauteurs, Olivier Morin et Guillaume Tremblay nous embarque dans un jeu de pistes qui malmène les codes du genre policier. Et scène après scène on rit à travers les textes, l’histoire abracadabrante, la mise en scène, le décor kitch, le jeu des acteurs tirant vers le burlesque ou encore des compositions de Navet Confit, et de Philippe Prud’homme au piano ainsi que des reprises de chansons prisées par les boomers auxquelles de nouvelles paroles ont été ajoutées. Si je voulais être critique je supprimerais le solo piano, mais sinon chère équipe ne changez rien.

Mais il n’y a pas que les boomers qui en prennent pour leur grade. Visionnez plutôt cette bande-annonce lorsque la pièce fut jouée en 2019 : lien de la bande annonce

Je vous le dis, rien n’a été laissé au hasard. Du travail d’orfèvre qui atteint tout le monde. Hier soir lors de ma venue, une classe d’adolescents était présente. Ils riaient tout autant que les boomers sinon plus.

La pièce est jouée jusqu’au 17 décembre de cette année.

Billetterie

Crédit photos : Josée Lecompte

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