La cordonnière

Peut-être avez-vous passé la bande annonce, mais depuis hier sur nos écrans La cordonnière dernier film de François Bouvier. Si jamais ce n’était pas la voici :

Détenant un lourd secret, elle décide de retourner à la source là ou tout à commencer à Pointes du Lac, près de Yamachiche dans la région de Trois-Rivières avec son ainé Oscar. En lui racontant son passé, nous découvrons sa vie.

Pour l’époque Victoire sort des sentiers battus, dans la vie privée comme dans la vie professionnelle. En effet, très peu de femme travaillaient en dehors de la maison. Et bien, elle décidera de créer des souliers. Si on départ ce ne sera que raillerie et moquerie dans le village, elle ne se découragera pas et finira par en vendre et faire fortune.


Mais ce n’est pas cette histoire que Victoire veut transmettre à son fils Oscar (Frédéric Millaire-Zouvi). Elle lui raconte comment elle a rencontré son grand-père Georges-Noël (Pierre-Yves Cardinal), et son père Thomas (Nicolas Fontaine) les deux hommes de sa vie. Vous avez bien lu les deux hommes de sa vie. Victoire (Rose-Marie Perreault) a 18 ans lorsqu’elle tombe amoureuse de son voisin Georges-Noël Dufresne. Marié, 2 enfants et de 20 ans son ainé c’est un amour à sens unique.


Quelques années plus tard, le plus jeune des deux fils de Georges-Noël, Thomas, tombe amoureux de Victoire et lui fait la cour. Cela finira avec un mariage ou il est de 10 ans son cadet. Le film va s’attarder sur les sentiments des uns envers les autres. Si c’est un très bon, il me semble que c’est un autre angle de sa vie sur lequel je me serais arrêtée : son ascension professionnelle. Une des premières femmes entrepreneures au Québec, cela valait bien un film.


Pour le reste rien à redire si ce n’est sans fautes. Sans faute pour la réalisation. On se croirait vraiment à la fin du 19e siècle. Sans faute pour le choix et le jeu des acteurs. Élise Guilbault joue juste cette femme forte malgré la maladie. Plus de 20 ans que je la suis, plus de 20 ans que je l’aime. Même s’il n’enlève rien à Nicolas Fontaine, Pierre-Yves Cardinal est magistral. Quelle intensité dans le regard. Toute femme adorerait être regardée ainsi. Et que dire de Rose-Marie Perreault. L’ayant vu dans crépuscule pour un tueur, et la série française Germinal (vive le VPN), elle peut tout jouer !


Vous ne serez pas déçue si vous allez voir ce film, et vous découvrirez son secret. Le Québec a vraiment un talent dans les films d’époque ! Personnellement après l’avoir vu, je viens d’ajouter de la lecture à ma liste les 4 livres de Pauline Gilles pour connaître l’histoire au complet de la famille Dufresne : la cordonnière tome 1 et 2, Le testament de la cordonnière et enfin Les fils de la cordonnière.


Film opale actullement partout en salle au Québec

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