Fragile

Dans la catégorie «feel good movie», Fragile, qui a pris l’affiche il y a peu, entre dans cette case. Tous les critères d’une comédie romantique sont présents : histoire d’amour, des larmes, de l’humour et une fin heureuse. Sauf que les rôles sont inversés, ce qui rend ce film différent des autres.

Nous sommes donc à Sète, ville du sud de la France. Azzedine (Yasin Houicha), ouvreur d’huitre vit avec Jessica (Tiphaine Daviot), jeune comédienne, jouant dans une série à succès. Tout va bien. Il ne vit plus dans la cité et est amoureux fou. Amoureux au point de demander Jess en mariage. Patatras, cette dernière refuse.

À partir de là tout semble aller de mal en pis pour lui comme dans toute comédie romantique. C’est tuile, sur tuile. Il va se devoir revenir vivre chez sa mère, ou vit également sa grand-mère et sa sœur. Mais surtout, alors qu’il pleure sa Jessica, voilà qu’il découvre qu’elle fréquente son partenaire de jeu Giaccomo (Guillermo Guiz).

Rien que pour cela, j’applaudis le scénario. C’est le personnage masculin qui est malheureux comme les pierres et non le féminin. Il est vulnérable, sensible, pleure et montre ses sentiments. Comme dans toute bonne comédie romantique, il veut reconquérir sa belle. Ses amis Raphaël (Raphaël Quenard), Ahmed (Bilel Chegrani) et Kalidou (Diong-Keba Tacu) jouant pas au petit macho lui disent de laisser tomber. Il pourra néanmoins compter sur son amie Lila (Oulaya Amamra). Solution envisagée : apprendre à danser et l’épater lors d’une fête qui aura bientôt lieu.


Va-t-il réussir ? Hors de question que je vous dévoile la fin. Tout ce que je peux dire oui elle est heureuse, comédie romantique oblige mais pas obligatoirement comme on se l’imagine.

En plus du fait que les rôles soient « inversés », ce que j’ai trouvé rafraichissant pour ce type de film, ceux sont les dialogues. On est très longue du côté mièvre. C’est drôle, « punché» et pour tous les personnages. Pas de temps mort. Les dialogues entre lui et sa grand-mère (avec qui il a une très belle complicité) sont à croquer et font d’elle le personnage secondaire le plus attachant.

Autre élément en sous-couche, un propos plus réfléchi que pour être heureux il faut être soi-même. C’est seulement en retournant vivre avec sa famille que Azz va réaliser qu’il croyait être heureux dans le monde de Jessica.

Pour un premier long métrage opération réussie pour Emma Benestan !

Distributeur : h264
Durée : 100 min

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