Faire tomber les murailles

Après une énième pause covid, soirée théâtre hier soir ! Comme à peu près toute la salle qui ne faisait que des « Allô » à Pierre, Paul et Jacques, j’étais plus qu’heureuse de m’assoir dans un des fauteuils du théâtre la licorne qui présente l’adaptation théâtrale jusqu’au 2 avril du roman d’Erika Soucy, Les murailles (lauréat en 2017 du Prix de la création littéraire du Salon international du livre de Québec).

Érika était de ces enfants avec un père en mode fly in fly out. Un chantier de la côte nord n’attend pas l’autre pendant que Érika, elle, attend les retours de son papa. Ce mode de vie si particulier n’est pas seulement vécu par les employés. Les familles restant en ville voient leur vie graviter autour de ses rotations.

Adulte Érika veut connaitre le milieu de vie de son père, frère, oncle, voisins quelque peu snobés pour les « pousseux de crayon ». À travers un séjour d’une semaine sur le chantier de la Romaine, elle nous dévoile ce monde avec des hommes parfois drôles, parfois juste un peu colon, mais attachants. Ce voulant sans complaisance elle nous parle d’alcool, anti-écologisme, placement syndical, jokes plates et constantes à caractère sexuel et drogue qui font un tout.

Car un chantier dans le nord c’est une ville, recrée en soi avec ses bons et mauvais côtés. Mais le tout est distillé dans de très bons dialogues nous permettant de rire à quelques occasions.

Mes bons points vont au texte, aux 5 acteurs qui jouent plusieurs personnages que l’on identifie tout de suite. Mention spéciale à Claude Despins qui joue le rôle du papa. Le point moins agréable auquel il faudrait remédier est les éclairages ou plutôt l’intensité de l’éclairage qui vous aveuglent si vous avez la malchance d’être à la droite de la scène.

Vous pouvez vous procurer vos billets en cliquant ici, pour une des représentations d’ici le 2 avril, moi, en attendant je cours acheter le livre les murailles

crédit photos : Maxime Paré-Fortin

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