Couper

Encore une pièce sur le thème de la femme en ce mois de mars et cette fameuse journée qui lui est consacrée.

Couper est l’adaptation de la pièce CUT de l’auteur d’origine australienne Duncan J. Graham, une pièce d’abord jouée au festival Fringe d’Adélaïde avant de rayonner à travers le monde. Véronique Pascal, l’interprète de ce solo, en signe la traduction québécoise.

Nous voici dans la petite salle du Prospéro transformée en cabine d’avion. Nous nous asseyons à notre siège et attendons les consignes de l’agente de bord. Nous découvrons qu’elle est poursuivie sans relâche par un homme. Apparemment, ce n’est pas un inconnu. Quel lien entre eux ? On ne le sait pas et ce n’est pas le propos de la pièce.

Après avoir tout fait pour le sortir de sa vie, elle comprend que la seule issue possible pour qu’il y ait une fin à cela est de le confronter. Il a tellement pris le pouvoir sur elle, qu’elle le voit partout. Elle devient parano à l’occasion. Il la hante H24.

Entre la petitesse de la salle et le jeu, le tout apporte parfois est anxiogène, un peu comme dans un film. La bande annonce donen le ton du l’atmosphère. D’ailleurs si vous êtes un tantinet claustrophobe je vous déconseille.

La confrontation finira par avoir lieu et la fin n’est pas celle que l’on pense évidemment. Véronique Pascale est seule durant une heure. Elle joue un texte saccadé de suites de quelques phrases. On ressent le désarroi de l’agente de bord au vu de son jeu. Toute une performance qu’elle pourra longtemps vanter dans son CV.

Je dois avouer que c’est du théâtre pour amateur averti. Mais si c’est votre cas, vous ne serez pas déçue. On sent bien la marque de commerce La compagnie les Compagnons Baroques qui créent des œuvres en se basant sur des matériaux à priori peu théâtraux ou s’inscrivant dans un genre peu exploité au théâtre, afin d’amener les spectateurs vers des expériences les rendant plus actifs dans l’exercice spectaculaire.

Même s’il y a 2/3 métaphores qui m’ont échappées, je n’ai pas boudé mon plaisir. Alors, ne trainez pas trop si vous voulez aller la voir, car l’hôtesse ne fera plus ce vol après le 4 avril.

Billetterie

Crédit photo : Fanny iIgneault-Lecavalier 

Laisser un commentaire