Châteaux du ciel

Souvent avec Bavière on pense instinctivement à l’impératrice Sissi. Et bien la pièce que présente le théâtre Denise Pelletier vient nous conter l’histoire non pas de cette impératrice, mais de son cousin Louis II de Bavière(Dany Boudreault).

L’histoire débute au commencement de son règne à seulement 19 ans. Lorsqu’il monte sur le trône à la suite du décès de son père, il n’a pas du tout été préparé aux affaires politiques et encore moins à gouverner. Son monde de prédilection est celui des arts. Par la suite la pièce d’une durée 1h50 sans entracte nous raconte son règne.


Bien qu’y portant peu d’intérêt, il devra néanmoins se plier à ses devoirs. Un de ses grands faits d’armes sera de s’opposer au chancelier Bismarck (Frédéric Blanchette) qui avait réussi à fédérer autour de lui les états allemands afin de constituer un empire, aux dépens de celui d’Autriche-Hongrie, son rival. Malheureusement. Otto von Bismarck rédige pour lui la Kaiserbrief qu’il signera un peu contraint. Suite à cela n’étant plus un état indépendant Louis se désintéresse encore plus de ses obligations. Il finira sa vie, reclus avec son fidèle aide de camp Paul (Mikhaïl Ahooja).

Artistiquement il laisse derrière lui des châteaux, et sera un grand mécène qui aura pris sous son aile un Richard Wagner (Daniel Parent) déjà âgé de 51 ans.

Il faut y aller pour plusieurs raisons. Derrière la vie de Louis II de Bavière, nous voyageons entre guerre, complots, alliances politiques, amours interdits, solitude et désœuvrement. Nous revisitons l’histoire avec un grand H. La mise en scène de Claude Poissant du texte de Marie-Claude Verdier, fait que nous ne nous ennuyons pas une minute et ces fameuses 1h50 passe le temps de le dire.

Que dire de la distribution qui nous permet de voir sur scène une troupe de grands acteurs et actrices. Mon chouchou, il y a longtemps que je n’en avais pas eu un Dany Boudreault, que je ne connaissais pas.

Vous ajoutez des costumes somptueux et de façon plus anecdotique le plaisir de retrouver le grand rideau rouge qui cache la scène. C’est la pièce parfaite pour le décorum du théâtre Denise Pelletier jusqu’au 15 avril.

Billetterie

Crédit photo : David Ospina

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