Beau gars

Beautiful Man, d’Erin Shields a été traduite par Olivier Sylvestre, pour devenir Beau gars. Le sujet est malheureusement encore ancré dans notre société : LE SEXISME. C’est ce que propose actuellement le théâtre d’aujourd’hui de Montréal dans cette adaptation mise en scène par Guillermina Kerwin.

Le grand intérêt de la pièce est dans le traitement qu’elle en fait. Les rôles sont inversés. Les femmes sont exubérantes, parlent fort et crument alors que l’homme est l’objet.

Et cela dès le départ. En effet, pendant que nous spectateurs nous installons, sur scène un homme (Gabriel Lemire) immobile tel un bibelot. Il l’est tellement qu’au début je croyais à une statue. Puis, les lumières s’éteignent et 3 femmes (Marie Bernier, Oumy Dembele, Cynthia Wu-Maheux) entrent en scène. Petit aparté pour vous dire que leurs costumes sont absolument magnifiques avec ce vert turquoise.

Nos 3 protagonistes, sous couvert d’avoir vu tel film, ou telle série discutent des actions de leurs héroïnes fictives. Ces dernières sont policières, chasseuses, politiciennes, postes plus souvent tenus par des hommes. À l’inverse les hommes sont homme de ménage, objet sexuel. Si je trouve l’idée, d’inverser les genres, intéressante, j’ai un peu de mal avec le texte. Il ne faut pas avoir les oreilles sensibles, sinon il peut finir par paraitre vulgaire, même s’il y a l’objectif d’être d’un humour décapant. Exemple quand les trois femmes discutent des tortures, notamment sexuelles, que leurs héroïnes, font subir aux hommes se retrouvant dans leur champ de mire, je trouve qu’il nuit un peu au propos.

Cynthia Wu-Maheux a donné une entrevue à Winston McQuade à quelques heures de la première. Voici le lien si cela vous intéresse.

Entrevue Cynthia Wu-Maheux

Puis après une heure basculement total. Gabriel Lemire nous offre un monologue d’une femme se posant des questions sur sa place dans la société en fonction du paraitre. Ma tenue est-elle provocatrice ou pas ? Suis-je trop maquillée ? Le texte fera rire toutes les femmes, surtout l’anecdote de la serviette périodique dans la bouche d’un homme. J’ai préféré cette seconde partie.

Ce monologue n’a aucun lien avec l’histoire précédente si ce n’est le sujet. J’avoue avoir du mal à brule pourpoint à savoir si j’ai aimé ou pas cette pièce. Je trouve le tout un peu décousu.

Mais si vous voulez vous faire votre propre opinion et en discuter avec moi, par la suite écrivez-moi, allez à une des représentations. Tout ne pouvant pas plaire à tout le monde, je suis néanmoins enchantée de savoir qu’il y a un public pour cette pièce puisque 7 supplémentaires sont affichées.

Billetterie

Crédit photo : Valérie Remise

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