Au nord d’Albany

Hier soir au cinéma Cineplex du Quartier latin avait lieu l’avant-première du premier film de Marianne Farley : au nord d’Albany.

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Sarah (Zeneb Blanchet) ado d’une quinzaine d’années avoue, en pleurs, à sa mère, le mauvais geste qu’elle vient de se poser un peu plus tôt. Prise de panique, Annie (Céline Bonnier) s’enfuit de Montréal en voiture avec Sarah et son petit frère Félix (Eliott Plamondon). Elle pense ainsi pouvoir éviter les répercussions de la veille à Sarah.

Direction la Floride chez le père de sa fille, dont elle est séparée depuis des années. Malheureusement comme dans beaucoup de séparation c’est l’enfant qui en a subi les séquelles.

En chemin leur voiture tombe en panne près d’un petit village des Adirondacks. Paul (Rick Roberts), le seul garagiste du coin, remorque l’auto et commande les pièces, qui n’arriveront que quelques jours plus tard. Quand bien même Annie « harcèle » Paul de réparer son véhicule, sans pièce, point de salut. Les voici ici pour plusieurs jours.

Paul, quant à lui, vie à sa fille Hope, jeune adulte (Naomi Cormier). Veuf alors que Hope était tout bébé, il ne s’en est jamais vraiment remis et ses relations avec sa fille sont tendues.

Sous l’impulsion de la mère de Paul tout ce petit monde va devoir se croiser encore et encore durant ces quelques jours. La suite je ne vous la dévoile pas.  Comme à chaque fois Céline Bonnier est dans son rôle. Mon petit faible fut pour le personnage de Félix. Ses réparties font mouches à chaque fois. Le seul qui n’a pas encore de filtre dans ses propos. Souvent plus on grandit, plus communiquer devient compliquer alors que paradoxalement, notre vocabulaire est plus étoffé.

C’est un film sur la réparation des liens humains. Celui des objets est la prémisse pour créer un lien entre Marie et Paul, et l’autre entre Paul et Félix. Au vu du succès qu’avait eu Marguerite de Marianne Farley, dans la catégorie court métrage, aux Oscar en 2019, on aurait pu s’attendre à quelques choses de plus léchées et subtiles au niveau du scénario. L’histoire est vendue comme un thriller dans les journaux, je dirais plus film de relation humaine. Cela ne m’a pas empêché de bouder mon plaisir, sauf pour une chose, le choix de l’image un peu trop sombre pour moi.

Le film est actutellement dans plusieurs salles partout au Québec alors ne boudez pas votre plaisir de voir notre génération montante acteur comme réalisatrice. Ce n’est pas parfait mais le potentiel est là.

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