Alexander Hendeson

ou le méconnu de nos photographes

Pour les amoureux de la photographie, si je vous dis Notman et Livernois la réponse sera oui je connais, mais Alexander Henderson ? Moins sûr, ou simplement de nom et peut-être vu un ou deux de ces clichés dans des revues. À compter d’aujourd’hui et jusqu’à printemps prochain (16 avril 2023), le musée McCord nous fait découvrir ce photographe méconnu du début de la photographie.

L’expo se divise en 3 parties. La première étape est un melting-pot des différents sujets de prédilection d’Henderson. On peut parler de mise en bouche. Par la suite c’est au travers de pas moins de 200 objets qui forment l’exposition, dont 140 photos que, vous pourrez admirer son œil artistique. C’était un photographe artiste ! C’est à la fois énorme et peu puisque le musée conserve la plus grande collection de photographies d’Alexander Henderson, avec pas moins de 2 000 tirages d’époque. Mais tout de même enfin une exposition où il y a des choses à voir ! À travers tout cela vous verrez Montréal, la neige, la glace, les bucherons, le Canada du début du 19e siècle. 

À ses débuts Alexander apprendra beaucoup auprès et de Notman. Mais chacun aura sa prédilection Notman les portraits, Henderson les paysages. En plus de cela, il se caractérise aussi par ses connaissances techniques. Des siècles avant Photoshop, il superpose des négatifs pour qu’on voie des nuages à un endroit où la luminosité du ciel ne le permet pas sur un seul négatif. Par contre comme tous, la photographie n’en étant encore qu’à ses débuts Enderson utilise le papier albumine qu’il devait lui-même fabriquer. Fait à noter la plupart des photos présentées sont de taille modeste. Ne disposant pas à l’époque d’équipement d’agrandissement, elles sont de la taille du négatif. Anecdote, tous les négatifs de son œuvre ont été détruits, ce qui rend ses photographies d’époque encore plus précieuses.

Cliquer ci desssous pour un rapide podcast de sa biographie :

Autre point qui rend également l’exposition forte intéressante c’est de revoir le haut et bas Canada de ses années, avec la vision qu’il y avait à l’époque des communautés autochtones, des francophones (les travailleurs pauvres), le tout à travers les yeux d’un rentier anglophone.

Enfin en avant de quitter l’ultime étape est une projection grand écran de plusieurs clichés d’Henderson. Avec les techniques actuelles, on donne encore un peu plus de vie à ses clichés en faisant bouger de façon très subtile un élément. J’ai adoré ce moment à chercher ce qui bougeait.

Un livre est en vente au sortir et j’avoue que je vais casse ma tirelire dès que je pourrais mettre la main dessus. Le jour du vernissage, les livres étaient encore dans un conteneur sur le port. J’ai par contre pu feuilleter une copie et il est magnifique.

Que vous soyez simple amateur, amateur averti ou professionnel, allez découvrir monsieur Henderson

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