8 femmes

Vous avez peut-etre vu le film avec Catherine Deneuve, voici la pièce avec le vocabulaire de Michel Tremblay.

Tiré de la pièce de Robert Thomas créée de 1958., Michel Tremblay en fait une adaptation théâtrale qui sera joué cet été dans plusieurs théâtres d’été. J’ai eu la chance d’assister à une des représentations au théâtre Rougemont.

Bizarrement quand je dis théâtre d’été, ce qui équivaudrait à la comédie de boulevard, peu d’enthousiasme autour de moi. Et bien que nenni. J’estime que nous devrions avoir ce type de théâtre plus léger à longueur d’année. Cela fait du bien. Pourquoi l’hiver ne pourrions-nous pas nous détendre ?

Nous nous retrouvons donc au milieu des années 50, au Mont-Saint-Hilaire, ou huit femmes se préparent pour fêter Noël. Le maître de maison est retrouvé mort assassiné, un couteau dans le dos. Logique implacable tout le monde est soupçonné. Mais qui sont ses 8 femmes ? Gaby, l‘épouse de Marcel, la grand- maman en fauteuil roulant, Augustine, la tante aigrie de la vie, mais surtout jalouse de sa sœur Gaby, Pierrette, sœur de la victime ainsi que les deux filles du couple Suzon l’ainée, et Catherine 16 ans et pleine de vie.

Louise la nouvelle femme de chambre embauchée par Mlle Chanel, la gouvernante, fait l’odieuse découverte en apportant son petit déjeuner à monsieur. Pour débuter un nouvel emploi, il y a plus agréable. Au moment d’appeler la police, deux constats : impossible le fil a été coupé et le chien de garde n’a pas aboyé. Conclusion l’assassin est l’une d’entre elles. Tel un Cluedo on passe le reste de la soirée à chercher qui cela peut-il bien être. Même sous la torture ne je vous dirais pas qui est la criminelle. Par contre je peux vous dévoiler un secret sur chacune d’elles afin pour vous aider à vous faire une tête sur chaque d’elle. À part de là tout est ouvert, à vous de vous transformer en inspecteur ou mieux aller voir la pièce.

Gaby (Pascale Desrochers)
Femme du défunt. Elle ne porte pas dans son cœur sa mère et pour couronner le tout à un amant qui n’est autre que l’associé de son mari. Elle a d’ailleurs pour projet de s’enfuir avec lui le jour de l’assassinat. Ma chouchou de la soirée. Son jeu est impeccable. Et sa robe ! que dire à part que j’aimerais avoir la même.

Augustine (Christiane Raymond)
Elle vie dans l’ombre de sa sœur Gaby. Pas mariée, pas d’enfant, elle vie par procuration au travers la lecture de romans à l’eau de rose. Détails elle ne s’est jamais remise de la mort de leur père tuée par leur mère.


Mamy (Josée Beaulieu en remplacement de Béatrice PICARD)
Mère de Gaby et Augustine. Femme très avare et alcoolique. Elle a autrefois empoisonné son mari, un colonel bon et beau mais pour lequel elle n’éprouvait aucun amour.

Pierrette (Sonia Vigneault)
Sœur de la victime. Ses mœurs sont légères, choque et fascine à la fois par ses relations multiples et sa vie libertine. Elle ne s’entendait pas avec son frère. Elle entretient une liaison avec Madame Chanel, à qui elle rend régulièrement visite dans son pavillon. Elle est aussi la maîtresse de Jacques Farnoux, l’amant de Gaby.

Ces 4 personnes ont un point commun : Le goût pour l’argent.

Maintenant les deux filles du couple

Suzon (Marie-Andrée Lemieu)
Fille aînée de la victime.  Elle apprécie et est apprécié de toutes les femmes de la famille. Aucune ombre au tableau jusqu’à l’annonce de sa grossesse.

Catherine (Lou Vincent-Desrosiers)
Elle est l’opposée en tous points à sa sœur avec qui elle s’entend pourtant bien, elle en assez d’être considérée comme une enfant. Elle n’aime guère les femmes de la maison. Elle est très proche de son père qu’elle idolâtre.

À cette époque le personnel de maison était encore de mise pour les foyers de la bourgesoie. Elles sont au nombre de deux.

Madame Chanel (Louise Deschâtelets)
Gouvernante, cuisinière et nourrice de Suzon et Catherine. Son secret : elle joue aux cartes avec Pierrette. Par contre la perruque qu’on lui a affublée n’est pas du meilleur goût selon. Vous jugerez avec les photos

Louise (Myriam Poirier)
Elle est la maîtresse de Monsieur depuis cinq ans, ce qui explique son embauche dans cette maison. Elle aime secrètement sa maîtresse Gaby, à qui elle voue une dévotion ambigüe. Elle conserve dans la poche de son tablier une photo de son ancienne maîtresse de maison.

Sont-elles assez énigmatiques pour vous ? Rien qu’avec cela on sent bien les secrets planés H24 dans cette demeure.

Michel Tremblay a très bien adapté cette pièce à notre beau joual québécois. On reconnait son amour pour le Québec. Sans rien enlever au texte son adaptation nous ancre bien dans le Québec des années 60. Alors ne bouder pas votre plaisir et allez-y. Le théâtre ce n’est pas seulement à Montréal et « intellectuel ».

Deux liens, celui du théâtre Rougemont et celui des theâtres d’été
Théatre Rougemont
Théatre d’été du Québec

Crédit photo : Joe Alvoeiro

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